- bégayant
-
• XVe; de bégayer1 ♦ Qui bégaie. Orateur bégayant. ⇒ bredouillant.2 ♦ Fig. Qui s'exprime avec hésitation. ⇒ balbutiant. « Une volonté vacillante et bégayante » (Sainte-Beuve).Synonymes :⇒BÉGAYANT, ANTE, part. prés. et adj.I.— Part. prés. de bégayer.II.— AdjectifA.— Qui bégaie :• 1. Un professeur doux et bégayant qui avait un visage en gelée de coing s'épuisait sur vingt jeunes hommes distraits à faire tourner le programme officiel à la glorification d'un spinozisme timide.ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, p. 237.— [En parlant d'un discours] Qui est dit d'un ton mal assuré :• 2. Après avoir défilé dans la ville au milieu d'acclamations payées, il [le colonel Grey] a fait du haut de son phaéton un discours bégayant de dix minutes.MAUROIS, La Vie de Disraëli, 1927, p. 80.— P. ext. Maladroit :• 3. J'eus enfin l'idée de demander à Abel s'il n'avait pas un portrait de sa sœur, (...). Avec une hâte bégayante, il tira de son portefeuille une photographie : ...GIDE, Si le grain ne meurt, 1924, p. 453.B.— Au fig. Vague, mal défini, mal assuré. Une volonté vacillante et bégayante (SAINTE-BEUVE, Volupté, t. 2, 1834, p. 89); leurs idées bégayantes (E. et J. DE GONCOURT, Charles Demailly, 1860, p. 218) :• 4. Olivier démaillottait avec précaution cette âme obscure et bégayante; il arrivait à y lire peu à peu sa foi ridicule et touchante dans le renouvellement du monde.R. ROLLAND, Jean-Christophe, Le Buisson ardent, 1911, p. 1297.PRONONC. :[
], fém. [-
].
STAT. — Fréq. abs. littér. :218. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 54, b) 333; XXe s. : a) 756, b) 246.bégayant, ante [begɛjɑ̃, ɑ̃t] adj.ÉTYM. XVe; p. prés. de bégayer.❖1 (Personnes). Qui bégaye ou s'exprime avec hésitation, difficulté. || Un orateur bégayant. ⇒ Bredouillant.♦ Par métaphore :1 (Mouches) Que ses enfants gloutons, d'un bec toujours ouvert,D'un ton demi-formé, bégayante couvée,Demandaient par des cris encor mal entendus.La Fontaine, Fables, X, 6.2 (Abstractions). Qui se manifeste de façon maladroite. || Des idées bégayantes.2 Quelle clarté si nouvelle avais-je donc acquise (…) ? Une volonté vacillante et bégayante, plus inarticulable que jamais (…)Sainte-Beuve, Volupté, XVIII, p. 183.
Encyclopédie Universelle. 2012.